Les jeux d'argent en France
Aujourd'hui, les jeux d’argent et de hasard en France, se développent dans 3 domaines qui sont très différents : les loteries et jeux instantanées de la FDJ (billet à gratter : Numéro fétiche, Morpion, Astro...), les paris sur évènement sportifs (Coté et match, Loto foot, Pmu), les loteries télévisées (Euro millions, le loto, la roue de la fortune) et machine à sous des casinos. Ils ont fait leur apparition il y a des milliers d’années. Les différents gouvernements au cours de l'histoire ont presque toujours essayé de restreindre les "cercles" des jeux d'argent pour que les seuls jeux qu'ils acceptent soient les plus rentables possible pour eux. Au cours de l’Histoire, les jeux d’argent ont existé sous plusieurs formes : tout d’abord sous la forme de paris, que ce soit pour deviner qui gagnera la guerre, la bataille, ou même qui attrapera le sanglier le plus rapide. Sont apparus ensuite les jeux de dés et autres formes, qui ont permis finalement à l’Humanité de faire ses premiers pas dans le monde du jeu et de la prise de risques, et ce jusqu'à ce qu’apparaissent plus tard les jeux de cartes, la roulette, les paris sportifs et toutes les autres formes de jeux d’argent et paris que nous connaissons aujourd’hui ainsi que les sites de jeux d'argent, ouverts légalement grâce à la loi du 12 mai 2010.
Dates de création des différents jeux dans l'ordre chronologique :
- 1933 : création de la Loterie nationale gérée par l'Etat (étant supprimée en 1990)
- 1976 : lancement du Loto national
- 1978 : la Française Des Jeux fut crée (forme actuelle)
- 1979 : l'Etat prend le contrôle du Loto avec la Société de la Loterie nationale et du Loto national qui devient France Loto en 1989 et la FDJ en 1991
- 1984 : création du Tac O Tac (2ème type de loterie avec une partie grattage et une partie tirage)
- 1993 : (suppression du Tac O Tac précédent) et création d'un nouveau Tac O Tac purement jeu instantané
- 1999 : création du Rapido (joueur choissisant la mise par tirage et le nombre de tirages souhaités)
Ensuite il y a les dates de création mais sur les Paris des courses de chevaux :
- 1954 : apparition du Tiercé
- 1968 : premiers paris par téléphone
- 1976 : création du Quarté
- 1986 : création du Quarté +
- 1989 : naissance du Quinté + qui relaie le tiercé
- 1993 : création du 2 sur 4
- 2001 : création du Multi
Premièrement, toute personne, même âgée de moins de 18 ans, peut prendre part aux jeux d'argent organisés dans le cadre d'une fête foraine ou dans un cadre associatif, à des fins éducatives, humanitaires ou sociales :
-
tombolas,
-
loteries de fêtes foraines,
-
lotos, quines, rifles ou poules au gibier.
Mais les loteries nationales et jeux de grattage d'ampleur nationale sont réservés aux personnes majeures.
Les gains sont retirés selon la façon dont le règlement l'indique. Les gains prennent la forme :
-
dans le cadre d'une fête foraine, de lots en nature d'une valeur individuelle inférieure à 30 fois la mise,
-
dans le cadre d'un loto associatif, de lots en nature ou de bons d'achat (non échangeables contre des sommes d'argent),
-
dans le cadre d'une loterie nationale, des sommes d'argent.
Une partie des mises revient à l'opérateur des jeux et à l'État, cette part des mises non redistribuée varie suivant les jeux, elle est fixée par le règlement du jeu.
Types de jeux |
Part non redistribuée |
---|---|
Jeux d'argent et tombolas de fête foraine |
Variable, éventuellement inconnue |
Lotos traditionnels, tombolas associatives et apparentés |
Variable, éventuellement inconnue |
Millionnaire |
variable : entre 30 et 50 % |
Jeux de grattage instantanés |
variable : entre 30 et 50 % |
Rapido |
32,44 % |
Amigo |
33,48 % |
Bingo |
35 % |
Keno |
37 % |
Joker + |
43,4 % |
Loto et Super Loto |
47 % |
Euromillions |
50 % |
En France, en 2013, 50% de la part du jeu Euromillions n'est pas redistribuée contre 32% de la part du jeu Rapido. Il y a donc 18 points d'écart. De plus, entre 30 et 50% de la part des jeux de grattage instantanés ne sont pas redistribuées. On constate bien que la part qui est non redistribuée dépend vraiment du type de jeu.
Ensuite, les paris sur évènements sportifs (Les paris sur les courses de chevaux et sur les compétitions ou événements sportifs sont autorisés. La somme des gains redistribués est inférieure à la somme des mises). Pour faire ces paris il faut être âgé d'au moins 18 ans et ni être acteurs des compétitions (faire les compétitions) concernées par les paris envisagés, ni quelqu'un agissant à sa place.
Pour jouer aux courses de chevaux il faut se rendre sur place c'est-à-dire à l'hippodrome (endroit où se fait la course) ou dans un commerce agréé par le PMU (boutique spécialisées, bars, etc.) mais encore sur un des sites internet autorisés.
Une partie des mises revient à l'opérateur de jeux et une autre est prélevée par l'État ce qui est identique aux loteries et aux jeux de grattage. La part des paris redistribuée varie suivant le type de paris et leurs règlements spécifiques :
Types de paris |
Part redistribuée |
---|---|
Loto foot |
Environ 70 % |
Courses de chevaux |
Environ 72 % |
Autres paris |
Environ 78 % |
En 2012, environ 70% de la part du Loto foot est redistribuée à l'opérateur du jeu ou bien à l'Etat.
Dans les jeux d'argent en générale on y comprend, qu'il y a aussi les jeux en ligne. Une réforme est rentrée en vigueur le 2 Mai 2010 dont seuls les sites Internet titulaires d'une licence seront autorisés à créer un site. En pleine réflexion sur les politiques des jeux et paris en ligne, avec une forte hétérogénéité des législations nationales, cette loi a fait le choix d’une ouverture règlementée du marché des jeux en ligne, qui s’ouvre à la concurrence, concernant trois secteurs distincts : les paris hippiques, paris sportifs et jeux de cercles (poker).
Pour encadrer cette libéralisation, la loi assure :
- la protection des consommateurs et populations vulnérables
- la sécurité et la sincérité des opérations de jeux
- les équilibres économiques en luttant contre la fraude (les sites illégaux) et le blanchiment d’argent (action de dissimuler la provenance d'argent acquis de manière illégale)
- une fiscalité adaptée (prélèvement sur les mises redistribué, en partie, aux filières hippiques et sportives)
Tous les sites de jeux en ligne doivent avoir un agrément de l’Autorité de régulation des jeux en lignes (ARJEL), autorité administrative indépendante compétente pour réguler le marché des jeux en ligne. Les sites internet qui ne sont pas agrées par l'ARJEL sont illégaux et ont comme sanction jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et de 90 000 euros d'amende.
Exemple de sites de jeux d'argent en ligne :
- Parions web, lien du site : https://parionsweb.fdj.fr/paris-sportifs/bonus?;u=affiliation_TD|s_new_landing|parionsweb|239240|25-02-2014|25-02-2020|&tduid=ffc8a8c15fe7060533434cfca14748eb&url=https://ad.doubleclick.net/ddm/clk/278968272;106131981;q?https://parionsweb.fdj.fr/paris-sportifs/bonus?;u=affiliation_TD|s_new_landing|parionsweb|239240|25-02-2014|25-02-2020|
- PMU Poker, lien du site : https://www.pari-poker-legal.info/poker-legal-en-france.html
- FDJ, lien du site : https://www.fdj.fr/accueil/
En France, en 2009 d'après Isabelle Parize (directrice générale de Mangas Gaming dont l'ambition est dfe devenir le leader européen des jeux d'argent sur internet) environ 15 à 20% de la population sont prêts à parier sur Internet. Le marché français est estimée à 300 ou 400 millions d'euros ce qui correspond à 3 à 4 milliard de mise, ce qui est énorme.
Catégorie S P |
Population française |
Joueurs à la FDJ |
Professions Libérales |
3 |
2 |
Cadres supérieurs |
7 |
6 |
Prof intermédiaires |
13 |
13 |
Employés |
16 |
18 |
Ouvriers |
13 |
15 |
Agriculteurs |
2 |
3 |
Retraités |
23 |
19 |
Inactifs |
22 |
24 |
Source : Ipsos 1999, en %.
En 1999, 24% des joueurs à la FDJ sont inactifs comparé à 2% des joueurs qui sont de professions libérales. Il y a 22 points d'écart, ce qui montre que les inactifs ont beaucoup plus le temps de jouer, parier alors que les professions libérales sont à temps plein dans leur métier donc c'est beaucoup plus difficile, de plus après des journées de travail ils n'ont que très le temps d'aller jouer à des jeux d'argent, sachant qu'ils gagnent assez bien leur vie. On peut mettre aussi en rapport les milieux sociaux, car si l'on est de professions libérales c'est que l'on a fait des études longues alors que si l'on est inactifs cela peut montrer que l'on est très peu diplômé.